Jeannie-de-Clarens

Portrait de Jeannie de Clarens, femme de la Résistance

Jeannie de Clarens, née Rousseau le 1er avril 1919 à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord) et morte le 23 août 2017, à Montaigu (Vendée), est une résistante déportée, membre du réseau Alliance.

Diplômée d’études politiques à Paris en 1939, et major de sa promotion (ce qui n’arrivait pas tous les jours à une femme à l’époque…). En 1940, elle quitte Paris pour Dinard, avec ses parents, où elle servira d’interprète avec les forces d’occupations. C’est ainsi qu’elle deviendra une source d’information de premier ordre pour la Résistance. Arrêtée et emprisonnée à Rennes en 1941, elle est d’abord relâchée pour manque de preuve, et retourne vivre à Paris où elle est secrétaire d’une agence publique chargée du lien entre industriels français et armée d’occupation. Un poste clef, là encore, pour récolter des informations, notamment en matière de recherche et d’armement du régime nazi. Sous le nom de code Amniarix, elle œuvre via le réseau Alliance, pour les renseignements britanniques. Elle est finalement arrêtée le 28 avril 1944 alors qu’elle se tente de se rendre à Londres. Elle est une nouvelle fois incarcérée à Rennes, puis Pantin, et déportée a Ravensbrück.
Après guerre elle travailla comme interprète, notamment aux Nations-Unies, mais évita toujours soigneusement de parler à la presse où aux historiens de ses faits d’armes. Elle est cependant reconnues par les armées britanniques et américaines pour ses services.