Nicole-Clarence

Portrait de Nicole Clarence, femme de la Résistance

Nicole Clarence, née le 3 août 1922 à Paris 17e et morte le 3 août 2007 à Boulogne-Billancourt, est une résistante et journaliste française.

En juin 1940, la famille de Nicole (juive athée) quitte Paris pour Toulon, puis Nice et enfin Marseille. Nicole entre alors aux Éclaireurs de France, un mouvement scout laïc, où elle devient cheftaine. Grace a son engagement dans le scoutisme, elle bénéficie d’une assez grande liberté de mouvement, et fournit des informations de repérage sur les infrastructures allemandes dès 1941.
Son père est arrêté en tant que juif, puis relâché, mais la famille part s’installer en Savoie. Nicole entre alors dans le mouvement Franc-Tireur, dont elle intègrera le secrétariat, à Lyon en 1943, sous le nom d’Annette. Elle y assure un travail de liaison, de transport d’armes et de plastic, de tracts et de journaux, la réalisation de faux-papiers. Repérée par la Gestapo, en septembre 1943, elle est transférée à Paris. Sous le pseudonyme de Dominique, elle intègre les Mouvements Unis de Résistance (M.U.R.), qui se fondent en 1944 dans le Mouvement de Libération Nationale (M.L.N.).

Nicole Clarence est arrêtée le 4 août 1944, conduite à la Gestapo rue de la Pompe, où elle subit de nombreux interrogatoires et est torturée. Elle est incarcérée à la prison de Fresnes le 10 août. Elle est déportée sous le nom de Nicole Audibert, le 15 août 1944 vers le camp de Ravensbrück dans le convoi des 75 000, convoi de femmes principalement composé de résistantes. Elle sera rapatriée à Paris le 21 mai 1945, après s’être échappée des Marches de la Mort. Elle est alors nommée sous-lieutenant des Forces Françaises Libres.

Elle se marie dès 1946, avec un autre résistant déporté. Ils auront une fille.
À partir de 1957 on la retrouve comme journaliste au sein de l’agence @magnumphotos, à Paris et New-York. Elle travaillera ensuite chez @ellefr et @madamefigarofr.